Le
ciel est gris et il fait frais. Nous prenons le
bus n° 3 pour la gare routière (7 000 VND
chacun). Des
visages souriants, tant dans le bus qu’à la gare
routière.
Pour la première fois, on paye avant
de monter dans le car et on a droit à un billet
(100 000 VND chacun). Nous avons largement le temps de
pendre une soupe avant de partir. Un couple de
français attend aussi.
Départ à 11 heures. Avant de
monter, j’ai nettoyé notre vitre couverte d’un
rideau de boue. L’auxiliaire me « chambre » pour
mes grands pieds (il est vrai que mes chaussures
de marche sont impressionnantes) ; sur la buée de
la vitre, il écrit 40 en pointant son doigt sur
lui. Rires.
Nous retrouvons la route n°18.
Beaucoup d’éventaires d’ananas sur le bord de la
route. Ici le riz a été
repiqué et a bien poussé.
Encore un chauffeur
kamikaze ! Nous sommes serrés comme des
sardines [voir photo ci-contre]. La route est mauvaise ;
encore beaucoup de travaux en cours.
Un cimetière dans l’eau.
A proximité de Ninh Dinh, des
pierres érigées comme des menhirs sur le bord de
la route, comme si elles étaient stockées. On en
voit une installée dans un jardin public.
Beaucoup de grisaille. Des
élevages de canard peu avant l’entrée de la
ville.
Arrivée à 17 heures. Nous trouvons un
hôtel dans une rue tranquille, tout près de la
gare de chemin de fer : le Queen Mini. Celui-ci
est pour les petits budgets ; en face, le Queen,
d’un standing nettement plus relevé. Mais le
nôtre est très bien, et le prix aussi (8 $US la
nuit).
Accueil exubérant du patron : Ah Paris !
La tour Eiffel ! etc… Un clone de James Brown
qui nous met en main son Livre d’Or. Nous
feuilletons les dernières pages... Il parle
anglais mais ne doit pas lire le français, car
une touriste de la semaine passée le décrit
comme un véritable satyre. Toutefois, dans
l'ensemble les avis sont très positifs et nous
nous laissons vendre un
circuit dans la région (un taxi pour 945 000
VND)
et le trajet pour Hué (560 km) en bus-couchette
(740 000 VND pour les deux). Attitude
remarquable : une fois que nous avons signé et
payé, le visage de James Brown se ferme ;
jusqu’à notre départ le lendemain soir, il ne
nous accordera plus aucune attention.
Post-scriptum : Cela se confirme : c’est
comme si le français avait été banni des écoles
du Vietnam. Alors nous baragouinons sans
complexe un mélange de français-vietnamien-anglais. Christine
va même jusqu’à aboyer, puis grogner, pour faire
comprendre qu’elle veut bien manger du porc, mais
pas du chien. Quitte à manger un brin de
canidé, je me dispense de cet exercice.
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