Nous
nous levons avec la crainte de nous être fait
arnaquer. Chat échaudé… Mais non, il s’avèrera que tout
est professionnellement « calé ».
8 heures 30,
le chauffeur nous attend. La cinquantaine, ne
parle ni français ni anglais, mais il sait
parfaitement où il doit nous emmener.
Première étape : les grottes
de Tràng An. La visite se fait en barque. La
plupart menées à la rame par des femmes. Nous
montons dans une embarcation avec un couple de
français ; ils sont accompagnés d’un jeune guide
vietnamien.
Il y a foule. Les barques sont
nombreuses à filer sur l’eau, à l’aller comme au
retour. Des
touristes asiatiques,
quasi-exclusivement, nous offrant une palette
réjouissante de la population du Vietnam.
Nous entrons dans une grotte
souterraine. Notre dame-pilote manie sa barque
avec dextérité. Des stalactites ont été cassés
et enlevés - par des touristes, des gens du
cru ?
Au retour, madame rame avec
les pieds… A l’arrivée, je m’applique à prononcer
à son intention un joyeux « Câm on nhiéu » (merci beaucoup).
Elle me répond « One dollar » ! Le couple
qui nous accompagnait lui donne un billet de
20 000 VND. Je n’ai pas de monnaie et je lui
propose une pièce d’un euro (27 000 VND). Qu'elle refuse !
Alors je lui tends un billet de 50 000 VND, en
essayant de lui faire comprendre qu’elle doit me
rendre la monnaie sur 20 000. Elle refuse. Je lui
reprends mon billet et me surprends à lui dire
« Vas te faire voir ! ». Je ne suis pas fier de
moi, il va falloir dorénavant que je maîtrise
mieux mes réactions.
Avant
de rejoindre notre chauffeur, nous
nous arrêtons aux WC publics (1 000 à 2 000 VND
selon les endroits). Attitude xénophobe du côté
des femmes : on empêche Christine de passer ; il
faudra l’intervention de la préposée.
Deuxième étape : Hoa Lù,
l'ancienne capitale du Vietnam.
Visite de la pagode Ðinh Tiên
Hoâng. Intéressante, mais nous préférons la
campagne environnante : de petites rizières et
des tombes au milieu ; un peu plus loin, une ancienne et belle
demeure de l'époque coloniale... Un beau
moment de sérénité.
Nous atteignons
ensuite
un portail monumental. Avec une remarquable
disproportion, il marque
l'entrée d'un hameau.
Nous parcourons la petite allée centrale le plus
discrètement possible : il y règne la plus
grande misère.
Troisième et dernière étape :
la pagode de Bai Dinh.
En plus de Bouddha, c’est le
règne de la démesure.
Les trois parties de la pagode se succèdent sur
près d’un kilomètre.
Une
foule pleine
de ferveur religieuse
va et vient.
À l'arrivée, sur une
hauteur,
un Bouddha rieur monumental. Un peu plus loin,
une sorte de tour « de Pise » en construction.
Une fois fermé la boucle de
notre circuit, sur le chemin du retour, nous repassons devant le
site des grottes : des milliers de vélos
alignés.
Arrivés à l'hôtel, nous
bouclons nos sacs et les descendons dans le hall.
Apparemment nous ne serons pas les seuls à
prendre le bus-couchette. Pour la connexion
Internet, le patron nous envoie en face, au Queen ; c'est la même famille, nous dit-il en
anglais.
Cette fois-ci, nos enfants auront des nouvelles
de nous.
Promenade et dîner dans le
quartier. Fréquemment, les commerçants ont
changé leur magasin en salle à manger ; au
travers de leur vitrine, on les voit installés,
soit pour diner, soit pour regarder la
télévision, ou les deux à la fois.
Retour au Queen-Mini pour
attendre le bus. Il est presque à l’heure.
Démarrage à 22 heures. |