Le
bus Mailinh (1)
doit nous prendre à 9 heures 30. A l’hôtel, on nous dit
qu’il va arriver dans dix minutes. La chaleur est
accablante. La motocycliste qui, lundi, nous a guidés vers
l’hôtel est à côté de nous sur le trottoir. Elle est comme
en position de guet... Mon impression se confirme que, dès
son arrivée, sans qu'il s'en aperçoive, le touriste est pris
dans les mailles d’un réseau.
Le bus est à l’heure. Confortable et climatisé. Ouf !
Avant My Tho, le riz commence à jaunir. Par endroits, il est
déjà récolté. À d’autres, le chaume est brulé. Des gerbes de
riz sont entassées, comme les meules de blé du temps de nos
grands-parents. Au milieu des rizières, toujours des tombes
sur de petits monticules .
A moins de 50 km de Saigon, vers Ben Lúc peut-être, un grand
complexe touristique en cours d’aménagement. Plus loin des
bananiers, puis de la canne à sucre vraisemblablement.
Peu avant Saigon, de nombreuses femmes en pyjama blanc et
chapeau conique.
13 heures 30, arrivée à la gare routière de Mien Tay (à 10 km du
centre de Saigon). La chaleur est accablante. Nous prenons
le bus n° 102 jusqu’au marché Ben Tham, le terminus. Le
chauffeur nous compte quatre places à 5 000 VND à cause de
nos sacs. Il ne nous donne que deux tickets ; il s’est donc
attribué 10 000 VND de pourboire.
Empruntant des rocades et des bretelles en béton, le bus
fait un long détour avant de gagner le centre-ville. Nous
longeons des élevages de poissons (ou de crevettes ?). Dans
des étangs, des hommes et des femmes, dans l’eau jusqu’aux
épaules, cherchent on ne sait quoi. Le trajet est
interminable (près d’une heure et quart). La radio nous gave
de voix suraigües. Exaspérant ! Rien à voir avec la musique pop que
nous avons écoutée avec plaisir à de fréquentes occasions.
Saigon nous apparaît comme une métropole en pleine
ébullition. Et quel vacarme ! La même question nous revient
souvent à l'esprit : combien cette mutation coûte-t-elle de
laissés-pour-compte ?
À l'entrée de la rue Bùi Viện, nous sommes littéralement
racolés pour une chambre à 15 $US (12 € environ). Assez
marché sous ce soleil brûlant... alors nous la prenons (2).
La petite rue Bùi Viện est agréable. C'est le quartier des
routards, on y voit donc beaucoup d'Occidentaux, anglophones
surtout. Un "entre-soi" qui ne m'emballe pas.
Balade et shopping au marché de Ben Tranh. Des vendeuses qui
parlent bien le français. |