Aujourd'hui,
visite de Dà Lat. Nous commençons par la visite du palais
d’été de l’empereur Bao Dai (1).
Ensuite, tout le long de l’avenue Thien My, de jolis
pavillons à la française côtoyant de misérables bicoques. La
mixité sociale n’est pas un vain mot ici. Un palace quatre
étoiles peut être flanqué de sordides cagnas (de l'annamite
cai-nha).
Nous tentons d'approcher l'ancien Couvent des Oiseaux, mais
nous n'osons pas franchir le portail principal (2)
Un bon repas dans une gargote accueillante pour 50 000 VND
(moins de 2 €).
Visite de la pagode Linh Son, puis petite sieste
sur un banc de la cour d’entrée. Il est 16 heures 30. Tout
le monde – grands et petits – rentre à moto ou en scooter.
Il est temps pour nous de rentrer à l'hôtel pour boucler nos
sacs.
Nous arrivons au marché central. La pollution est
insupportable. Littéralement asphyxié, je suis pris par
une forte quinte de toux.
Des petites vieilles toute rabougries, courbées à hauteur de
la ceinture, travaillant dans la rue ou mendiant. Peut-on
imaginer nos grand-mères dans cette situation ?
Appels incessants des camelots. On entend « A me lone », « Bia
ba la », « Miobalam »… Christine dit qu’on se croirait à la
messe.
Nous sommes maintenant dans le hall de l’hôtel avec nos
sacs, dans l’attente de la navette qui doit nous conduire au
bus-couchette de Can-Tho. A 19 heures 30, le jeune patron
nous fait comprendre que nous devons nous tenir prêt sur le
trottoir... Et voilà que, trente seconde plus tard, comme
par magie, la navette se pointe…
Dans le petit bus, un trentenaire Vietnamien essaie de
converser avec nous en anglais. C’est la déroute ! Je me
cache le visage dans les mains et lui dis combien j’ai honte
[rires].
Départ à 20 heures 15. Aucun routard, que des Asiatiques. Il
est vrai que cette possibilité « Dà Lat – Can-Tho » directe
n’est pas indiquée dans les guides. Atmosphère plus feutrée,
donc. Musique de fond : pop anglo-saxonne et vietnamienne.
Je trouve que ça aide à dormir, Christine non.
Un camion en panne au bord de la route. En guise de
triangle, le chauffeur a coupé de grosses branches d’arbres
qu’il a entassées puis recouvertes d’une couverture.
Arrêt à 22 heures 50. Nous avons vraisemblablement dépassé
Ban Loc. Il fait chaud. Vers 1 heure du matin, j’entrouvre
les yeux : des lumières vives, de gigantesques rocades...
Nous sommes dans Ho Chi Minh Ville (Saigon), loin de Hanoi à
tous points de vue. Nous y terminerons notre séjour à partir
de jeudi.
Post-scriptum : On se dit qu’on s’est bien compliqué la vie les
quelque fois où nous avons mangé dans notre chambre d’hôtel.
Car en fait on trouve à manger partout, et à toute heure.
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