8
heures 15, nous attendons la navette qui doit
nous conduire au bus de Hoi An... C'est en tout
cas ce que nous avions compris que nous devions
faire.
Arrive alors un
taxi qui nous fait des appels de phare. Je me
penche à la portière et, afin d'éviter tout
malentendu, je montre au chauffeur le billet de
l'agence Hué Thuong mentionnant le trajet
Hué-Hoi An. Il ne semble pas comprendre un mot
de fran-glais, mais il me fait tout de même
"oui, oui" de la tête. J'insiste : il doit nous
conduire au bus de 8 heures 30 pour Hoi An ! Il
fait encore "oui-oui". Nous chargeons donc les
bagages dans le coffre, nous prenons place dans
le véhicule et il démarre. Mais au bout de cinq
minutes, nous comprenons qu'il nous emmène... à
l'agence Hué Thuong. Je me prends la tête dans
les mains, excédé. Come back to the hotel !!!
Il nous ramène au point de départ. Or, fort
heureusement, arrive au même moment un bus
Boi An Phu Tourisme. C'est le bus de Hoi An
qui assure, ni plus ni moins, le ramassage...
Des rizières bien
vertes, mais plutôt rares.
Dans la cour des
maisons, par deux, de petits autels surélevés ;
est-ce propre à la région de Hué ?
Au golfe de Cau
Hai, la montagne descend dans la mer, ne
laissant qu'un étroit passage. Passé le col des
Nuages, nous apercevons un coin de ciel bleu ;
la lumière se fait déjà plus vive.
Halte à une heure
de Hoi An. Dans la courette des WC, oies, chats
et chiens se côtoient "débonnairement".
A l'approche de Da
Nang, le soleil apparait. On a l'impression de
changer de pays. Des arbres fleuris partout :
mimosas, bougainvilliers (?) et bien d'autres
que nous sommes bien incapables d'identifier.
Le bus s'arrête
rue Nguyen Duy Hieu, devant l'hôtel An Phù.
Des employés nous cueillent à la descente et
nous vendent d'autorité une chambre à 12 $US.
L'hôtel (trois étoiles) est apparemment de bon
standing ; on a donc ici pour objectif de faire
le plein à tout prix
Hoi An est
effectivement un "joyau" (inscrit au
patrimoine mondial de l'UNESCO). Mais la ville,
toute tournée vers le tourisme, me fait l'effet
d'une belle et grande galerie
marchande.
Nous avons
l'impression d'avoir entamé un second voyage :
nos godillots de marche ont été remplacés par
des sandalettes ; casquettes, lunettes de soleil
et crème solaire sont de rigueur .
Balade agréable
l'après-midi de l'autre côté du canal. Passé le
pont Japonais, nous trouvons une petite
gargote tenue par un couple affable. On nous
sert une soupe délicieuse composée de pâtes
gluantes, de viande (du porc... ou du chien ?) et d'échalotes, dans
laquelle on trempe une sorte de beignets tout en
longueur (60 000 VND pour les deux, soit 2,20
€).
Ensuite, arrêt
dans un magasin d'Etat dont la spécialité est le
bois d'agar, duquel on tire colliers et
bracelets de toutes sortes, mais aussi du parfum
et de l'encens... Nous nous laissons aller à
quelques emplettes, mais ici pas de marchandage
possible.
Promenade dans les
rues Nguyen Thai Hoc et Tran Phu. De très
belles demeures anciennes, restaurées avec
soin, ont été transformées en hôtels, en
restaurants ou en magasins. Et aussi des pagodes
et des temples rutilants, mais payants à
l'entrée. Commerce-commerce, dollars-dollars
(tout est affiché en $US), et le flux des
touristes...
~
Le lendemain
jeudi, il ne nous reste qu'à refaire un petit
tour dans Hoi An, acheter de quoi manger le
soir, chiner quelques cadeaux... Autrement dit,
"tirer" le temps qu'il nous reste jusqu'à 17
heures, heure à laquelle est prévu le
bus-couchette pour Nha Trang.
Flânerie le long
des éventaires... Voici telle échoppe où vous
pensez qu'il n'y a personne. Eh bien toujours,
comme par enchantement, la vendeuse (1)
est devant nous dans les dix secondes. Plusieurs
fois au cours de ce voyage, nous aurons vécu ce
miracle vietnamien de la communication.
Oublieux de mes
réticences morales, je finis par me mettre à
marchander. Il y a comme un jeu, un rituel
auquel nous nous plions de part et d'autre. Et
quand la vente est conclue, même si le prix a
été divisé par deux ou par trois, la vendeuse se
montre satisfaite. Alors, difficile de dire
lequel des deux est gagnant, lequel des deux a
"profité" de l'autre.
Il fait très
chaud. Nous marchons au ralenti. Toutefois, à
partir de 15 heures la chaleur se fait moins
pesante.
À 16 heures 30,
nous récupérons nos sacs. Postés devant
l'hôtel nous observons tout un monde qui rentre
à moto ou à scooter.
A 17 heures, je
décide de me faire confirmer ce qui nous avait
été dit la veille (ou ce que nous en avons
compris), que le bus de Nha Trang (2) devait nous
prendre ici, devant l'hôtel An Phù... Eh bien
non ! Il fallait se rendre à l'adresse indiquée
sur le billet (rue Thai Phien). Nous vivons
un moment de panique - avouons-le - car il y
a 1,5 km à faire alors que l'heure du départ est
déjà passée. Nous nous précipitons dans la rue,
hélant tous les taxis que nous voyons, tous
occupés bien entendu... Essoufflés, transpirants,
nous trouvons enfin notre bus. Or, nous sommes les
premiers et nous ne partirons qu'à 18 heures.
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