Dès
le matin, nous partons à la recherche d'une
banque pour changer une partie de nos euros.
Nous sommes sans cesse sollicités, par les
motards, les pousse-pousse, les petits marchands
des rues. Et j'ai tendance maintenant à
manifester mon agacement. Arrivés devant la
Vietcombank, rue Hung Vuong, un jeune homme nous
fait signe. Sans attendre, je riposte : What
do you want ? En fait, il ne cherche qu'à
nous renseigner. Conclusion : il faut que je me
calme et que je retrouve le sourire en toute
circonstance. Nous verrons par la suite que
c'est effectivement la meilleure attitude à
adopter.
Nous nous rendons
ensuite à l'agence Hué Thuong (1)
pour réserver un bus le mercredi pour Hoi An, et
un bus-couchette le jeudi pour Dà Lat (2).
Le midi, repas à
deux pas de l'hôtel, dans un petit restaurant,
le Rose. Accueil chaleureux du jeune
patron qui parle un peu le français. Ayant perdu
mon "sac à viande" dans le bus-couchette, nous
lui montrons celui de Christine et lui demandons
où en trouver un autre. Il le prend, me demande
à quelles dimensions je le veux et enfourche sa
moto. Nous n'avons qu'à nous asseoir pour
manger, nous a-t-il dit. À la fin du repas, il
est de retour avec mon "sac à viande". (3)
A noter que la
cuisine y est très bonne cuisine ; nous aurons
l'occasion de revenir encore deux fois dans ce
restaurant.
L'après-midi :
visite de la Cité Impériale. Les dégâts
causés par l'offensive du Têt de 1968 sont
considérables. (4)
Reconstructions et restaurations sont en cours,
mais l'ampleur de la tâche est immense.
De retour à
l'hôtel. Que de pauvres
hères dans les rues, survivant de tout et de
rien ! Nous rencontrons parfois des "anciens",
dont la bonne tenue leur donne l'apparence de
rescapés d'un autre monde, d'une autre
époque. En réalité, il s'agit bien de cela.
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